Dans cet article, découvrez le récit et les conseils de Tony, un voyageur ayant fait un trek dans le nord de la Thaïlande en 2011.

Les treks depuis Chiang Maï en Thaïlande sont très populaires. Tellement populaires, que cela devient trop touristique.  Dans cet article, je vais vous donner une astuce pour vivre un trek réellement authentique, hors des sentiers battus, lors de votre voyage en Thaïlande. Une vraie alternative aux treks depuis Chiang maï. Pour cela, il vous faudra vous éloigner un peu de Chiang Maï afin de ne plus être dans le tourisme de masse. Mais cela en vaut réellement la peine !

Dans cet article, je vous donne une astuce pour vivre un trek authentique près de Chiang Maï !
Dans cet article, une astuce pour vivre un trek authentique près de Chiang Maï !

Trek à Chiang Maï : une vraie industrie touristique

Des groupes trop nombreux suivent des itinéraires identiques à la rencontre de peuples des montagnes qui ont bien compris la manne financière que les treks touristiques peuvent apporter.

Ces treks dans les montagnes peuvent être intéressants, notamment si vous avez un temps de voyage dans le nord de la Thaïlande très limité. Mais si vous souhaitez vivre une vraie expérience, ce n’est pas à Chiang Maï qu’il faut faire un trek.

> A lire : Climat : Quand partir à Chiang Maï ?


Une alternative à un trek à Chiang Maï : se rendre à Mae Hong Son

A l’ouest de Chiang Maï se trouve la ville de Paï. Un ancien repère de hippies, où règne toujours une agréable atmosphère. Bars à concerts, boutiques bobo-chics et restaurants bio et végétariens donnent le ton. C’est assez touristique, mais l’ambiance est détendue.

Vue sur Mae Hong Son coincée entres les montagnes et qui se situe à 250km de Chiang Maï.
Vue sur Mae Hong Son qui se situe à 250km de Chiang Maï.
Trajet Chiang Maî-Mae Hong Son
Trajet Chiang Maî-Mae Hong Son

Encore plus à l’Ouest, se trouve la ville de Mae Hong Son. La grande oubliée des circuits touristiques. Ici, les touristes se font plutôt rares. La cause principale : l’accès à la ville est difficile. Une seule route relie Chiang Maï à Mae Hong Son en passant par Paï. Il faut compter 6 heures de route pour parcourir les 250 km et les… plus de 2600 virages (800 entre Chiang Maï et Paï et 1800 entre Paï et Me Hong Son). Autant dire que cela donne rapidement la gerbe !

Voilà pourquoi je vous parlais de Paï : il vaut mieux y prévoir un arrêt d’une nuit pour couper la route en 2 !

Une autre possibilité est de prendre un vol Chiang Maï – Mae Hong Son. Cela ne coûte pas très cher (compter entre 30 et 60€ / personne) et le vol (dans un petit avion) permet d’avoir une vue sublime sur les montagnes.

Arrivée en avion à Mae Hong Son depuis l'aéroport Chiang Maï.
Arrivée en avion à Mae Hong Son depuis l’aéroport Chiang Maï.

Pour me rendre à Mae Hong Son, j’ai pris l’avion pour l’aller et au retour le mini bus en m’arrêtant 2 nuits à Paï. Idéal pour ne pas souffrir de cette route (et de la conduite des chauffeurs de mini bus !)


Faire un trek à Mae Hong Son

Il est très facile de faire un trek à partir de Mae Hong Son. De nombreux guides dans la ville proposent ce type de randonnée. Pour ma part, j’avais simplement choisi celui recommandé par le Guide du Routard. Je ne me souviens plus de son nom, mais vous ne pourrez pas le rater : il a affiché sur un panneau devant son bureau la couverture du guide du routard. Je vous recommande vivement ce guide qui m’a permis de vivre une expérience géniale !

Je vous recommande de faire un trek de plusieurs jours. Un trek d’une seule journée ne vous permettra pas d’aller assez loin ; et vous finirez inévitablement dans les villages pour touristes…

Personnellement, j’ai choisi un trek de 3 jours. Idéal pour s’enfoncer dans la jungle. Pour ma part, n’étant pas un grand sportif, plus longtemps aurait sans doute été trop…


Récit de mon trek à Mae Hong Son

Point de départ du trek près de Chiang Maï : un village Hmong.
Point de départ du trek près de Chiang Maï : un village Hmong.

Après avoir réglé les détails avec le guide (prix, itinéraire…), rendez-vous est pris le matin à l’aube pour le départ du trek.

Première (bonne) surprise, nous serons que tous les 2, Laetitia et moi. Quand je vous disais que ces treks n’étaient pas touristiques…!

Nous partons en voiture avec notre guide et sa femme (pour qu’elle puisse ramener la voiture) en direction d’un premier village Hmong (une des ethnies vivant dans le nord de la Thaïlande). Ce sera le point de départ du trek.

À peine le temps de visiter le village, rencontrer ses habitants et se familiariser avec leur mode de vie, que nous voilà repartis en pleine jungle.

Ici, pas de GR. Notre guide trace le chemin à la machette !
Ici, pas de GR. Notre guide trace le chemin à la machette

Nous marchons très longtemps, au travers d’une végétation dense (il ne faut pas avoir peur des grosses bébêtes !). Notre guide nous ouvre le chemin à coup de machette ! Ca monte, ça descend. C’est franchement physique !

Lorsque nous arrivons en début d’après-midi au village Karen (une autre ethnie) où nous allons passer la nuit, nous sommes soulagés, car nous sommes éprouvés physiquement.

Les tribus vivant dans la jungle cultivent le riz sur des plantations en terrasse.
Les tribus vivant dans la jungle cultivent le riz sur des plantations en terrasse.

Mais notre soulagement est de courte durée. Notre guide nous propose de partir à la découverte d’un autre village accompagnés d’une femme du village. Lui reste sur place pour préparer le diner du soir (et papoter avec les villageois qu’il connait bien : il est originaire de ce village).

Pensant qu’il s’agit seulement d’un petit trek tranquille pour rejoindre un village de l’autre côté de la rivière, nous nous mettons en route joyeusement. Il nous aura fallu 1h30 pour rejoindre ce village (et autant ensuite pour en revenir). Il fait très, très chaud. Nous sommes exténués. Mais ça en vaut vraiment la peine. Les paysages sont franchement à couper le souffle.

Retour au village, où le diner nous attend. Nous le partageons avec les habitants de la maison qui nous accueille et notre guide. Simple repas pour nous, nous comprenons rapidement qu’il s’agit pour les personnes avec qui nous le partageons d’un véritable festin…

Le soir, le repas est pris en commun avec les villageois.
Le soir, le repas est pris en commun avec les villageois.

Lorsque la nuit tombe, tout le monde va se coucher. Nous en faisons de même (bien qu’il ne soit que 19h !).

Le réveil est matinal. Malgré la fatigue, nous avons plutôt mal dormi : le manque de confort, les cochons sous la maison et la jungle environnante qui est très bruyante sont quelques éléments qui l’expliquent !

Néanmoins, après un petit déjeuner c’est reparti pour le trek ! Des hommes du village nous accompagnent avec des chiens et des vivres. Nous marchons toute la journée sous une chaleur écrasante. Mais que c’est agréable et que c’est beau !

Voici notre abris du soir !
Voici notre abri du soir !

Nous arrivons en fin d’après-midi à une petite cabane (en fait, juste un plancher surélevé et un toit – pas de murs) en plein milieu de la jungle. (Très) loin de tout. Il s’agit à la base d’un abri pour les chasseurs.

C’est là que nous passerons la nuit. Sous une moustiquaire ayant bien vécu déjà… Toute la nuit, les hommes se relayeront pour monter la garde. Les chiens seront en alerte. Car, oui, bien que nous n’en ayons pas vu, il y a des bêtes sauvages dans la jungle…

Les conditions sont un peu difficiles, mais le guide nous redonne le moral !
Les conditions sont un peu difficiles, mais le guide nous redonne le moral !

Le lendemain, c’est reparti pour le dernier jour de marche de notre trek. Nous marchons longuement à nouveau, et longeons et traversons notamment une rivière qui est à un niveau bien haut, saison des pluies oblige (nous sommes partis en Thaïlande en été, en juillet-août). C’est un peu dangereux, mais notre guide nous rassure. C’est clair que tout seul, nous aurions fait demi-tour !

Nous sortons en fin de matinée de la jungle pour traverser pendant plusieurs kilomètres des rizières, jusqu’à retrouver une route. C’est la fin du trek ; nous mangeons une soupe dans un petit restaurant en attendant la femme de notre guide qui vient nous chercher en voiture.

A la sortie de la jungle, nous tombons sur des rizières.
A la sortie de la jungle, nous tombons sur des rizières.

Une alternative à un trek à Chiang Maï réussie !

Au final, bien qu’usés physiquement, nous sommes ravis de ce trek. Faire un trek à Mae Hong Son a été pour nous une très bonne idée. Nous avons ainsi évité les treks ultras touristiques au départ de Chiang Maï et avions l’impression d’avoir la jungle juste pour nous !

Pour finir, nous avons passé 2 jours à Paï dans une magnifique guest-house avec un maximum de confort et à un prix vraiment pas cher.

Et vous, avez-vous expérimenté des treks dans le nord de la Thaïlande ? N’hésitez pas à partager votre expérience dans les commentaires.

2 Commentaires

Simon dit :

Bonjour! Étant actuellement en Thaïlande et voulant être au plus près de la culture et des habitants locaux, votre récit m’a beaucoup plu. En effet cela correspond exactement à ce que j’aimerais vivre et apprendre ici. J’ai donc quelques questions auxquelles j’espère avoir des réponses étant donné l’ancienneté de cet article.
Voici mes questions:
Savez-vous si ce trek est il toujours d’actualité?
Combien cela vous a-t-il coûté? (Je ne dispose pas d’un budget mirobolant même si cela me tient beaucoup à coeur et que je suis prêt à l’entamer comme il faudra pour vivre cette aventure)
Le guide parle-t-il anglais? (Accent prononcé ? J’avoue avoir encore du mal à comprendre suivant mon interlocuteur)
Merci pour les informations présentes dans cet article et j’espère lire vos réponses bientôt!
PEACE

Tony dit :

Bonjour Simon !
Je ne sais pas si ce trek est toujours d’actualité mais cela m’étonnerais qu’il ne le soit plus…
L’info doit être disponible dans le Guide du routard (je me souviens que le guide avait fait affiché le paragraphe le mentionnant sur un panneau dans la rue devant chez lui). Donc, si le guide du routard en parle toujours c’est que cela doit être bon. Et les prix devraient y être indiqué (je ne me souviens plus du tout de combien cela nous avait coûté). Enfin, oui, le guide parlait un anglais basique mais suffisant pour communiquer. Sans doute avec un accent, mais nous arrivions la plupart du temps à le comprendre.
Bon voyage !

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