La France, première destination touristique mondiale, a accueilli plus de 100 millions de visiteurs internationaux en 2024, générant 71 milliards d’euros de recettes. Si le tourisme reste un moteur économique crucial, certains lieux emblématiques du territoire doivent aujourd’hui faire face à une problématique grandissante : le surtourisme.

L’infographie ci-dessus met en lumière les zones françaises les plus touchées par ce phénomène. Parmi elles, des noms bien connus du grand public, prisés pour leur beauté naturelle ou leur richesse culturelle, mais aujourd’hui menacés par une fréquentation excessive.

Surtourisme en France
Surtourisme en France ©statista

Les 10 endroits menacés par le surtourisme en France

Étretat : un joyau normand fragilisé

Le célèbre village d’Étretat, avec ses falaises spectaculaires, attire une foule croissante de touristes chaque année. Malheureusement, cette affluence a déjà provoqué des dégradations environnementales irréversibles. Les sentiers s’érodent, la flore est piétinée, et la cohabitation avec les habitants devient de plus en plus complexe.

Bréhat : une île sous pression

L’île bretonne de Bréhat, peuplée d’environ 400 habitants à l’année, reçoit 450 000 touristes annuellement. Un chiffre démesuré pour cet écosystème fragile. Les autorités locales doivent jongler entre préservation du site et accueil des visiteurs.

Calanques de Marseille : un accès limité pour protéger

Les calanques de Marseille, joyaux naturels du littoral méditerranéen, ont mis en place des mesures pour freiner l’impact du surtourisme. En haute saison, l’accès à certaines zones est soumis à une réservation gratuite mais obligatoire, une initiative saluée par les défenseurs de l’environnement.

Mont-Saint-Michel

Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, le Mont-Saint-Michel accueille près de 3 millions de visiteurs chaque année. Ce flux massif provoque des embouteillages, une saturation des parkings et une pression constante sur le village, dont les ruelles étroites peinent à absorber l’affluence, en particulier en été.

Gorges de l’Ardèche

Destination phare pour les amateurs de kayak et de nature, les gorges de l’Ardèche subissent l’impact d’un tourisme intense : embouteillages, déchets, piétinement de la flore.

Dune du Pilat et Bassin d’Arcachon

La plus haute dune d’Europe est victime de son succès. Le bassin d’Arcachon dans son ensemble souffre de nuisances : circulation saturée, prix immobiliers explosifs, fragilisation des écosystèmes.

Île de Noirmoutier

Très fréquentée en été, l’île voit sa population multipliée par 10, avec des conséquences sur l’accès à l’eau, la circulation et l’habitat permanent.

Parc naturel régional de Corse

La Corse attire chaque année de nombreux touristes pour ses paysages époustouflants. Mais le développement du tourisme a aussi des effets : bouchons, pollution, pressions foncières sur les communes côtières.

Port-Cros

Parc national protégé, Port-Cros est submergé de visiteurs en haute saison. Le piétinement des sentiers et la fréquentation des plages mettent en péril la faune et la flore.

Mont Blanc (Auvergne-Rhône-Alpes)

Sommet mythique d’Europe, le Mont Blanc attire chaque année des centaines de milliers de visiteurs et d’alpinistes. Mais cette popularité a un coût : surfréquentation des sentiers, déchets en altitude, dangers accrus pour les randonneurs mal préparés. Face à cette pression, certaines voies d’accès sont désormais régulées par des quotas ou des réservations obligatoires.

Vers un tourisme plus responsable ?

Face à cette situation, plusieurs régions françaises s’engagent dans la voie d’un tourisme durable, avec des quotas, des fermetures temporaires de sites sensibles, ou des campagnes de sensibilisation. L’objectif : trouver un équilibre entre attractivité touristique et préservation du patrimoine naturel et humain.

Voyager autrement, hors saison ou vers des destinations moins connues, devient donc un acte citoyen. En tant que visiteurs, nous avons tous un rôle à jouer pour protéger ces trésors fragiles.

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