Bilan de la fréquentation touristique en France pour l’été 2025
En cette période de rentrée, on peut déjà faire un premier bilan : quelle a été la fréquentation touristique dans l’hexagone durant la saison estivale 2025 ? Selon les secteurs d’activité et les régions, le panorama est contrasté, mais les tendances ont été à la hausse par rapport à 2024. Tour d’horizon du tourisme en France pendant les grandes vacances de juillet et août.
- La France demeure la première destination touristique mondiale avec une augmentation des réservations estivales de 16 % par rapport à 2024.
- Le retour massif des touristes étrangers, principalement du Royaume-Uni et de Scandinavie, a marqué la saison estivale.
- Huit Français sur dix ont choisi de passer leurs vacances en France, attirés par les littoraux et les montagnes.
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Au niveau national : une fréquentation touristique globalement positive
Selon les prévisions du World Travel and Tourism Council (WTTC), la France devrait rester la première destination touristique mondiale en 2025, accueillant plus de 100 millions de visiteurs internationaux. De fait, les réservations estivales ont progressé d’environ +16 % par rapport à l’an dernier.

Un tourisme international en nette reprise
L’été a été marqué par un retour massif des touristes étrangers, principalement en provenance du Royaume-Uni, de Scandinavie, du Canada, de la Chine et de l’Australie. Quant aux voyageurs américains, ils restent également nombreux, mais la hausse est plus modérée. À noter que la France est un pays de passage pour les Belges, les Allemands ou les Hollandais qui vont dans les pays du sud, tels que l’Espagne, le Portugal ou l’Italie. Cela explique pourquoi le nombre de nuitées réservées par ces derniers dans l’hexagone est plus faible que chez nos voisins.
Un tourisme intérieur toujours au beau fixe
Sans surprise, huit Français sur dix ont choisi de passer leurs vacances sur le territoire cet été, confirmant l’attrait du marché local. Les littoraux ont toujours la cote, en particulier la Bretagne, la région PACA et la côte ouest. De plus, le tourisme dans les régions montagneuses continue à augmenter, principalement dans les Alpes et les Pyrénées, qui attirent les touristes en quête d’un retour à la nature et qui souhaitent fuir les endroits surfréquentés.
Focus économique : des baisses de dépenses importantes
Impacté par l’inflation, le budget moyen que les ménages consacrent à leurs vacances ne cesse de baisser. Cette année, il est d’environ 1 143 € par personne, soit 73 € de moins qu’en 2024. Ces chiffres classent la France à la 4e position mondiale en termes d’argent dépensé sur place. Les conséquences ? Les séjours sont de plus en plus courts et les vacances sont passées dans des endroits plus abordables.
Des réservations en hausse, mais différentes

Même si les chiffres ont augmenté, c’est surtout le tourisme de plein air qui a le vent en poupe. Ainsi, les campings familiaux ont affiché complet tout l’été et le développement du tourisme alternatif est incontestable. Lieux écoresponsables, auberges en pleine nature et autres gîtes ruraux ont fait le plein.
La désillusion des restaurateurs
Selon Thierry Marx, le président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), le bilan de l’été concernant le chiffre d’affaires des restaurants est bien sombre, avec une baisse massive de la fréquentation touristique : « c’est beaucoup moins bien que l’an dernier, entre -25% et -30%».
Malgré un contexte économique compliqué et une météo parfois capricieuse, la France est restée attractive pendant cet été 2025, mais les défis à relever sont nombreux pour les acteurs des différents secteurs touristiques. Ils devront s’adapter à de nombreux changements sociétaux et répondre aux nouvelles attentes des voyageurs, sous peine de se faire concurrencer par des destinations voisines moins coûteuses.