Incendies à Etosha, en Namibie : dangers pour la nature, inquiétudes pour le tourisme
Le parc national, l’un des joyaux naturels de Namibie et l’un des plus grands parcs animaliers d’Afrique, est en proie aux flammes. En plus de mettre en péril la végétation et les animaux qui y vivent, ces incendies à Etosha menacent les infrastructures et les activités touristiques. On fait le point sur la situation.
- Incendies à Etosha partis d’une ferme charbonnière se sont propagés rapidement, détruisant environ 34% du parc.
- La végétation et les points d’eau sont gravement touchés, menaçant les habitats malgré l'absence de bilans massifs d'animaux.
- Le tourisme est perturbé: zones fermées, pertes possibles pour guides et lodges en pleine saison touristique.
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Origine et étendue des incendies à Etosha
Le feu a commencé le 22 septembre dernier dans une ferme de production de charbon, en périphérie du parc, avant de se propager rapidement vers l’intérieur, dans des zones très sèches et sous des vents forts. Selon les autorités, le brasier serait d’origine humaine, soit par des activités liées au charbon, soit dans le cadre d’une stratégie de braconnage qui vise à détourner l’attention des rangers.
Aujourd’hui, le ministère de l’Environnement local estime qu’environ 34 % de la réserve ont déjà été détruits depuis le début du sinistre. En plus des habitants, fermiers et entreprises voisines, le gouvernement a dépêché 500 soldats pour tenter de venir à bout des incendies à Etosha le plus rapidement possible. Parmi les opérations lancées ces derniers jours, des lignes de coupe (fire breaks) et des brûlages contrôlés (“back-burning”) sont créés pour limiter la propagation des feux.

Impacts sur la biodiversité et le tourisme
Faune et végétation
Le parc national d’Etosha abrite 114 espèces de mammifères, dont le célèbre rhinocéros noir, une espèce en danger critique d’extinction. Jusqu’à présent, aucun décès de grands animaux sauvages n’a été confirmé officiellement. Les feux ont surtout détruit de la végétation, en particulier des zones de pâturage, et menacé les points d’eau et autres abris de survie pour certaines espèces.
Les plus vulnérables sont les animaux qui ne peuvent pas se déplacer rapidement, comme les reptiles et les tortues. En tout état de cause, l’incertitude plane quant à l’ampleur réelle des dégâts, notamment sur les espèces animales moins visibles ou celles situées dans des zones difficiles d’accès.
Pour le tourisme
Suite aux incendies à Etosha, certaines zones du parc sont temporairement fermées au public, notamment dans la partie ouest. D’autres sont simplement déconseillées aux visiteurs pour des raisons de sécurité et pour permettre aux secours de travailler. D’autant que si les conditions climatiques (vent, sécheresse) ne changent pas, le feu pourrait continuer à se propager, et affecter davantage de zones critiques du parc.
Ces feux surviennent en pleine saison touristique, ce qui pourrait détourner des visiteurs ou réduire les réservations. Par conséquent, les guides locaux, lodges et agences d’activités craignent de subir des pertes financières. Toutefois, cela dépendra de la rapidité avec laquelle les aides déployées sur place parviendront à éteindre les incendies, mais aussi de la communication faite par les autorités pour rassurer les visiteurs.
Les incendies à Etosha représentent un rappel brutal des fragilités écologiques dans un contexte de sécheresse et d’activités humaines risquées. Bien que les dégâts sur la faune soient, pour l’instant, modérés, la situation demeure préoccupante pour le paysage, la végétation et le secteur touristique.
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Sources :