Starline, un “métro européen” pour relier 39 villes d’ici 2040
Et si vous pouviez aller de Milan à Munich aussi simplement qu’on change de ligne de métro ? C’est l’ambition du projet Starline, une initiative imaginée par le think tank 21st Europe. Son objectif : construire d’ici 2040 un réseau ferroviaire européen intégré reliant 39 destinations dans l’Union européenne, le Royaume-Uni, la Turquie et l’Ukraine.
- Starline vise à créer un réseau ferroviaire européen intégré d’ici 2040, reliant 39 destinations.
- Le projet ambitionne de réduire 29 % des émissions de gaz à effet de serre en limitant les vols court-courriers.
- Une expérience passager repensée avec des trains sans classes et des gares incluant des pôles culturels.
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À la clé : une infrastructure unifiée, une expérience passager repensée, et une vitesse de 300 à 400 km/h — soit 30 % plus rapide que les trajets actuels par route ou train classique.

Une réponse aux défis environnementaux et sociaux
Avec près de 29 % des émissions européennes de gaz à effet de serre provenant du secteur des transports, la transition vers des solutions bas carbone est une priorité. Le groupe de réflexion voit dans Starline une arme majeure pour atteindre les objectifs climatiques de 2050, en limitant le recours aux vols court-courriers.
Mais au-delà de l’environnement, le projet entend simplifier les voyages en Europe, encore trop fragmentés. Aujourd’hui, les différences de tarifs, de qualité de service et l’absence d’interopérabilité rendent les trajets transfrontaliers complexes. Starline veut unifier les standards :
- Trains sans classes, avec des espaces adaptés (zones calmes, familiales, etc.)
- Gares périphériques intégrées au réseau urbain
- Pôles culturels dans les gares : musées, restaurants, salles de concert
Un réseau à vivre, pas seulement à emprunter
L’idée centrale de Starline est de changer la perception de la mobilité européenne. Fini les trains anonymes : le réseau Starline sera reconnaissable, avec une livrée bleu foncé emblématique. Le voyage ne sera plus un simple déplacement, mais une expérience cohérente et agréable, où l’on peut travailler, se détendre ou profiter d’un espace familial.
Les exemples cités donnent un aperçu du potentiel :
- Helsinki-Berlin en 5h au lieu d’une journée
- Kyiv-Berlin, un trajet aujourd’hui de nuit, deviendrait une liaison directe rapide
- Milan-Munich, long et sinueux, serait transformé en une connexion économique efficace

Un modèle inédit, entre ambition publique et franchise contrôlée
Techniquement, 21st Europe propose une coordination centrale pour le design, la technologie et l’expérience passager, avec une exploitation déléguée à des compagnies nationales dans un modèle de franchise, financé par les États.
L’ensemble serait encadré par une Autorité ferroviaire européenne (ERA) garantissant :
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- des normes communes (sécurité, maintenance, billetterie)
- des formations harmonisées pour les personnels
- une vision à long terme de l’expansion du réseau
Utopie ou futur proche ?
Le projet est ambitieux, c’est indéniable. Mais face à la crise climatique, à la demande croissante de mobilité durable, et à l’essor des nouvelles technologies ferroviaires, il n’est pas irréaliste.
Starline pourrait bien devenir l’épine dorsale d’une Europe interconnectée, à l’image de ce que fut autrefois le pass Interrail pour une génération : un symbole d’unité, de liberté et d’avenir commun.