Maladie infectieuse transmise aux voyageurs par certains types de moustiques dans les pays tropicaux, le paludisme est relativement peu à craindre lors d’un voyage en Thaïlande. Toutefois, l’idée d’un « risque zéro » relèverait de l’inconscience. Il est donc utile de se prémunir contre cette infection en identifiant avant son voyage les zones les moins sûres, les moyens de limiter les piqûres de moustiques et en dernier recours, ceux de prévenir le développement de la maladie.

Paludisme en Thaïlande : les zones à risques

Paludisme : les zones à risques en Thaïlande (en rouge sur la carte)

Le risque de paludisme en Thaïlande est minime à l’intérieur du pays. En effet, depuis plusieurs années, les cas de paludisme sont en régression constante et même inexistants dans les grandes villes du pays telles que Bangkok ou Phuket et dans les principaux sites touristiques comme Chiang Mai et Chiang Rai. La grande majorité du pays, composée de plaines et de rizières ne présente pas de risque significatif pour les touristes.

Par contre, il faudra être plus attentif dans les zones frontalières avec Myanmar (Birmanie), le Laos et le Cambodge. Enfin, les régions montagneuses et boisées sont les plus risquées du fait de la présence accrue de moustiques. Le danger est réel surtout du crépuscule à l’aube, période pendant laquelle ils prennent leur « repas ».

La saison des pluies (mai, juin, juillet, août, septembre et octobre) et l’augmentation de la durée du séjour sont aussi des facteurs à prendre en compte dans la prévention de la maladie. Dans ces conditions, se protéger des piqûres de moustiques et prendre un traitement contre le paludisme est recommandé.

Le paludisme en Thaïlande

Larve Anophèle responsable de la transmission du paludisme

Plusieurs formes du paludisme sont présentes en Thaïlande : le plasmodium vivax est majoritaire, suivi du plasmodium falciparum et enfin du plasmodium ovale. La forme falciparum est la plus dangereuse, car elle peut entraîner un coma et ensuite la mort. Moins radicales, les deux autres formes sont toutefois sournoises, car elles peuvent provoquer des crises plusieurs mois, voire plusieurs années après l’infestation initiale.

Les symptômes apparaissent généralement entre 10 jours et 4 semaines après l’inoculation du parasite. Ils peuvent passer inaperçus, car ils sont semblables à ceux de la grippe : fièvre, frissons, sueurs, maux de tête, douleurs musculaires, troubles digestifs et fatigue. Il faut donc rester vigilant face à ces manifestations, même 3 à 4 ans après votre voyage. Le diagnostic du paludisme et le choix d’un traitement curatif adapté ne peuvent se faire qu’après identification précise du parasite par analyse de sang. Il est donc nécessaire en cas de symptômes de grippe d’informer son médecin de son voyage en zone à risque, même quelques années après.

Paludisme : comment se protéger pour un voyage en Thaïlande ?

Il n’existe pas de vaccin contre le paludisme. La prévention doit donc se préparer suivant deux axes :

  • se protéger contre les piqûres de moustiques (seul vecteur de transmission)
  • se protéger contre l’infestation du parasite par la prise de médicaments.

Prévention contre les piqûres de moustiques

Évitez les piqûres de moustique

Les moustiques sont des insectes très nombreux en Thaïlande. Les deux outils à privilégier en raison de leur côté pratique et de leur prix sont donc les répulsifs et les moustiquaires.

Le spray antimoustique

Les répulsifs vendus en grande surface ou en pharmacie sont généralement inefficaces en Thaïlande. Le Ministère de la santé français conseille la gamme de produits « Insect Ecran ». En complément, on peut aussi imprégner ou pulvériser sur les vêtements un produit du type « Insect Ecran Tissus ». Ce traitement réalisé avant le départ est efficace 6 semaines (soit 6 lavages). Dans le cas d’un séjour plus long ou de lavages fréquents, il faut dans votre budget un stock suffisant pour renouveler l’application.

Les moustiquaires imprégnées d’insecticide sont très performantes et peu onéreuses, aussi bien en intérieur qu’en extérieur. Assurez-vous qu’elles ne soient ni déchirées ni trouées et pensez à rabattre les bords sous le matelas quand vous vous couchez !

Les bombes d’insecticide peuvent être intéressantes pour tuer les moustiques dans une pièce lors de votre arrivée. Pensez ensuite à garder autant que possible les portes et fenêtres de votre chambre d’hôtel ou de votre appartement fermées si des moustiquaires ne les obturent pas !

En forêt, les moustiques se nourrissent principalement la nuit (du crépuscule à l’aube). Limitez alors vos activités en extérieur. Adaptez votre tenue vestimentaire en soirée même en février quand les températures sont agréables : chemise à manches longues, pantalons, chaussures fermées, traités avec un répulsif adapté aux vêtements. Couvrez les zones de peau non protégées avec un répulsif appliqué en spray ou en pommade et enfin utilisez exclusivement des hamacs avec moustiquaire imprégnée d’insecticide.

Attention aux moustiques nocturnes, surtout lors du coucher du soleil !

Prévention contre le parasite du paludisme en Thaïlande

En l’absence de vaccin efficace, la prise de médicaments à petites doses (chimioprophylaxie) s’impose. La délivrance de ces produits nécessite toutefois une prescription médicale, car ils ne sont fournis que sur ordonnance et il existe des contre-indications à leur prise.

Le choix de la chimioprophylaxie se fera en fonction des espèces parasitaires rencontrées en Thaïlande, du type de séjour (resterez-vous sur les grands circuits touristiques ou pensez-vous découvrir le pays par vos propres moyens tel un baroudeur ?), et de la durée du séjour (quelques jours, quelques semaines ou quelques mois n’impliquent pas les mêmes risques de contraction de la maladie !). La posologie sera adaptée à votre corpulence.

Comme pour tout traitement médicamenteux, il faut rester conscient qu’il peut toujours y avoir des effets indésirables. Toutefois, ces effets cessent dès que vous arrêtez un traitement et les cas de complications dues à ces effets sont très rares. Le paludisme est en revanche toujours une maladie grave, voire quelques fois mortelles comme dans le cas (rare, mais réel) du plasmodium falciparum. Si ce dernier devient peu à peu résistant aux médicaments antipaludéens, ils restent très efficaces contre le plasmodium vivax et le plasmodium ovale.

Inutile donc de vous stresser avant votre vol pour votre beau séjour en Thaïlande, soyez juste prévoyant et faites preuve de bon sens !

Une bonne prévention pour profiter en toute tranquillité de la découverte de la Thaïlande

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